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Casa Loma

La Casa Loma est un cabaret montréalais des années 1950 et 1960.  Il était situé au 94, rue Sainte-Catherine est, à

Montréal, près du boulevard Saint-Laurent, surnommée "la Main".


La Casa Loma ou Le Casa Loma, les deux se disent, célèbre pour avoir été le point de départ de la carrière de plusieurs

artistes, a longtemps eu la cote d’amour d’un public à la recherche de bonnes chansons.  MM. Cobetto et Forgues,

copropriétaires du Casa Loma achetèrent celui-ci en 1952.  Il existait alors depuis un peu plus d'un an.  Dès le départ, ils misaient sur les vedettes canadiennes.  Et leur spectacle est toujours construit de la même façon. Quatre numéros. Trois numéros de variétés (en général américains) et une vedette, toujours canadienne-française. 560 places, c’est grand à remplir.


On peut, sans se tromper, affirmer que MM Cobetto et Forgues ont  été les premiers à croire sans condition aux talents d’artistes québécois. Ils ont donné leur première véritable chance à de nombreuses nouvelles têtes qui sont devenues de grandes vedettes.  On imagine mal la chance que prenaient ces messieurs lorsqu'ils lancèrent une pareille politique en 1952.  Les artistes québécois étaient peu connus et on était très peu habitués à les voir affichés en vedette quelque part.  Les scènes des cabarets à cette époque étaient réservées exclusivement à des numéros étrangers, français ou américains.  C’était pénible pour les artistes québécois et pour les propriétaires.

 

À chaque semaine, M. Cobetto glisse un numéro "home made".  Le public ne les écoute pas, ne l’acceptent pas,  Ce que le public veut, c’est de l’international.  Cobetto prend la décision de présenter, quand même, plus d’artistes locaux.  Le pari en valait la chandelle.  Les Tune-Up Boys qui inaugurent la nouvelle politique triomphent pendant vingt-huit semaines.  Tizoune père est engagé pour huit semaines et il est remplacé par son fils lorsqu'il tombe malade.  Ce fut son dernier spectacle, il mourut quelques semaines plus tard.  Ti- Gus et Ti-Mousse remplirent le cabaret d'abord une première fois pendant douze semaines puis deux fois dix semaines.

 
À cette époque, on fait aussi un concours d'amateurs le dimanche après-midi.  Le succès est immédiat, on se bat presque pour entrer. Plusieurs jeunes talents sont  découverts dans ces concours : Jean Lapointe "Les Jérolas”, Pierre Sénécai, Claude Vincent, et plusieurs autres.

 

Devenu Maître de cérémonie officiel du Casa Loma en 1954, Jen Roger s'assurera d'y présenter le talent local.  En mars 1957, c'est Paolo Noël qui lui succédera, car Jen Roger fonda sa propre boîte.  Alys Robi y fit de nombreuses présences au milieu des années 1950, ce qui relança sa carrière. Jean Simon y présentera son concours "Les Découvertes de Jean Simon" pendant plusieurs années. Il y découvrit Ginette Reno, qui plus tard, fit plusieurs spectacles au Casa Loma.


Claire Deval fut pendant quelques saisons la Maîtresse de cérémonie en plus de chanter sous la direction de l'orchestre de Marcel Doré. Toujours à la fin de cette décennie, s'ouvrent la boîte et le restaurant Chez Isidore (pour Isidore Soucy de la famille Soucy), au-dessus du Casa Loma.  Quelques années plus tard (au milieu des années 1960), le Casa Loma supportera à ce même 2e étage, une boîte nommée le Jazz Hot qui accueille les plus grandes vedettes du jazz.   Entre autres, Gerry Mulligan y joue en 1963 ainsi que Miles Davis, Duke Ellington et John Coltrane en 1964.


Le déclin du cabaret coïncide avec la venue de la télévision, l’ouverture de la Place des Arts et l'intérêt du public pour de nouvelles formes d'art.  Des assassinats liés au crime organisé en 1971 entachent la réputation du Casa Loma et scellera sa voie vers sa fermeture définitive.  On parle ici du "massacre du Casa Loma" qui a eu lieu le 12 mars 1971. Les cadavres de trois hommes sont découverts dans le bar « Jacques-Antonin » situé juste à côté de l’entrée principale.  On ne sait toujours pas ce qui s’est passé lors de cette nuit du 12 mars 1971, la dernière du plus célèbre cabaret montréalais.

Enregistrement en direct à la Casa Loma:
Ti-Gus et Ti-MousseDominique Michel, Jacques Desrosiers

Sources:


Mémoire du Québec .com
1960 Radiomonde, 1 octobre, P. 6, J.-Marc Provost
1963 La presse, 8 juin, Le magazine de La Presse P. 7
1991 La presse, 22 septembre, P. A6, Daniel Proulx
1977 Télé-radiomonde, 2 octobre, P. 15

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