Jean Pierre Plante (1949- )
Non , vous ne retrouverez aucun album 33 tours de Jean-Pierre Plante mais , vous serez à même de constater
que ses textes se retrouvent sur des albums ou dans des spectacles des plus grands humoristes de la colonies
artistique. Cette courte biographie vous dresse le parcours de cet auteur prolifique
Auteur, producteur au contenu et directeur artistique, Jean-Pierre Plante est né à Montréal en 1949. Il vit sa jeunesse
sur le Plateau-Mont-Royal, alors un quartier ouvrier, avec ses parents, son frère et ses deux sœurs. Il fréquente le collège
Sainte-Marie au secondaire, puis il entre au cégep au moment de la création de ces établissements publics d’enseignement collégial.
Il entreprend ensuite une formation universitaire en études anciennes (majeure en latin) à l’Université du Québec à Montréal.
Dès ses années de collège, Jean-Pierre Plante exprime sa créativité en participant à quelques éditions du spectacle de fin d’année des étudiants, la Soirée des Parascos. Il contribue par la suite à la naissance du groupe multidisciplinaire La Quenouille Bleue, composé notamment de Isabelle Doré, Denise Biron, Pierrette Savard, Richard Laviolette (comédiens) il y’a Jean-Pierre Plante, Michel Rivard et Serge Thériault (comédiens et scripteurs); il y a Robert Léger, Richard Millet et Paul Cholette (musiciens); il y a Jean-Luc Moisan, Pierre Huet et François Bouvier (techniciens), Julien Poulain, le metteur en scène et Jacques Vézina, l’agent. “Chacun fait n’importe quoi; le musicien joue la comédie, le comédien joue de la musique, le technicien chante, tout le monde s’amuse.”
Ce qu’il veulent, c’est retrouver cette forme du vaudeville qui a ses racines dans le théâtre de variétés tel qu’il a été pratiqué au Québec par les Olivier Guimond, les vedettes du music-hall, Manda, et qui a atteint un certain sommet avec les Fridolinades. Ils rêvent tous de pouvoir un jour s’installer sur la scène du Théâtre des Variétés, rue Papineau, et être acceptés par le public de Latulippe et Manda.
La troupe produit quatre spectacles. En 1970, ils donnent cinq représentations de Le chien show à l’UQAM ou ils font partie de l’atelier théâtre. En avril 1971, c’est Le show de la mort. À l’été 1971, ils partent dans quarante ville du Québec avec Le show de vot’vie. C’est une série de tableaux inspirés des émissions télévisées surtout, avec leur suite incroyable de personnages hauts en couleur, intrépides, courageux et ne craignant surtout pas de friser le sublime ou le ridicule. Puis ce fut Ni professeur ni gorille.
Parallèlement à ses études, Jean-Pierre travaille pour la Nouvelle Compagnie Théâtrale, au Théâtre du Nouveau Monde et à la division des spectacles de Terre des Hommes.
Sa carrière d’auteur à la télévision débute en 1972 alors qu’il coécrit avec Michel Rivard et Serge Thériault les textes de la série jeunesse Minute Moumoute. Auteur polyvalent, il collabore ensuite à de nombreux textes d’émissions à succès telles que La fricassée, Pop Citrouille, Du tac au tac, avec André Dubois de qui il a beaucoup appris, L’autobus du showbusiness, Dimanshowsoir, où il rencontre Jean Bissonnette, et Tous pour un ainsi qu’à plusieurs galas tels que ceux des prix Gémeaux, de l’Adisq, et MetroStar et à des émissions spéciales comme Céline en scène et en coulisse et La cour à Jean-Marc. Aux côtés de Jean Bissonnette, il participe une première fois à l’écriture du Bye Bye en 1976, expérience qu’il répétera à cinq reprises.
Au cinéma il est du générique de Noël et Juliette (1973), premier long métrage de Michel Bouchard, et en 1975, il coécrit avec Jean Chabot, et joue dans le film Une nuit en Amérique.
En 1978, avec Loto-nomie, Jean Pierre Plante vient d'écrire sa première dramatique, mettant en vedette Pierre Labelle, qu’on découvre comme comédien dramatique.
Il conçoit avec Serge Grenier et Yves Taschereau la quotidienne humoristique Piment fort animée par Normand Brathwaite dans les années 1990. Par la suite, il a participé aux séries 3 x rien, Les insolences d’une caméra, Smash et Les Parent. Il a co scénarisé le documentaire Le show-business québécois : du big bang à aujourd'hui soulignant la remarquable carrière de son ami Jean Bissonnette et a conçu une série documentaire sur l’écriture humoristique intitulée Écrire pour rire.
L’humoriste le plus ri au Québec est aussi le plus méconnu. C'est qu'il parle à travers des chanteurs et monologuistes. Jean-Pierre Plante doit à Jean-Guy Moreau ses premiers textes destinés à un spectacle grand public, c’est son premier gros show. Plusieurs autres artistes de variétés ont fait appel à sa créativité au fil des ans, dont Jean Lapointe, Michel Barrette, Pierre Verville, Céline Dion, Roch Voisine, Patrick Norman, Claude Dubois, Dominique Michel, Alain Choquette, Stéphane Rousseau, Marc Dupré, Les Jérolas et Daniel Lemire. Jean-Pierre Plante figure parmi les auteurs de la pièce Broue dont la première représentation remonte à 1979.
Auteur, président de la Sardec (Société des auteurs, recherchistes, documentalistes et compositeurs). Jean-Pierre Plante est l'auteur préféré de la plupart des fantaisistes québécois, qui font régulièrement appel à ses services.
Il a participé à plusieurs éditions du festival Juste pour rire et du Grand Rire de Québec. Il a en outre assumé la direction artistique des cinq premières éditions des Parlementeries. À titre de producteur au contenu chez Avanti, Jean-Pierre Plante a côtoyé des créateurs de talent, dont Podz, Les Mecs comiques, Daniel Creusot, Luc Noiseux et Alain Stanké.
Il a agi comme porte-parole des comités de négociations avec Radio-Canada, Télé-Québec et l’Association des producteurs de films et de télévision du Québec .
En 1997, Juste pour rire rend un hommage bien mérité, à l’auteur par excellence des humoristes, Jean-Pierre Plante, que les gens ne connaissent pas vraiment. A vrai dire ça ressemblait plus à un anti-hommage comme le veut la tradition chez les comiques. Michel Rivard entre autres, qui n’était pas présent mais bien sur vidéo, se fait très émouvant, attendri, ému et demande à la fin de l'entrevue si Jean-Pierre Plante... est vraiment mort. À vrai dire, Jean-Pierre Plante était mort de rire dans son fauteuil.
Il n’est pas courant de voir des humoristes travailler pour des politiciens. Par contre, “des speech writers, il y en a toujours eu”. Jean-Pierre Plante a déjà prêté sa plume à des orateurs, notamment à Roger D. Landry. Il a écrit une quinzaine de blagues pour le discours en français de John Turner lors d’un party annuel de la Tribune de la presse, à Ottawa.
En 2013, Jean-Pierre Plante et Jean Bissonnette (metteur en scène), font don de leurs archives à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). Plante a légué 14 boîtes de “cossins” et autres “patentes à gosses”, dont sa première page d’écriture “en 1 année” à l’école Sainte-Eulalie où il a plus tard reconnu son destin d’humoriste: “C’était une page de i…”
Samedi de rire, le Festival juste pour rire, la revue Croc pendant une douzaine d'années, Rock et Belles Oreilles, la gang de Sans limite, le Festival de l'humour à la radio, et il y a encore tous les galas de télévision.
Liste sommaire des artistes avec qui il a travaillé dans des émissions et des films, qui sont nommés sur ce site:
Berval, Paul: (1976)Coécrit sur le "Bye Bye".
Filiatrault, Denise: (1976-1991) Coécrit sur le "Bye Bye".
Houde, Paul: (1976) Coécrit sur le "Bye Bye".
Les Cyniques: dans les années 1990 coécrit avec Serge Grenier et Yves Tascherau "Piment fort"; coécrit le "Bye Bye 1978" avec André Dubois.
Les Jérolas/ Jean Lapointe / Jérome Lemay: Ecrit les textes de leurs spectacle.
Michel, Dominique: (1976 1989 1990) Ecrit les textes de plusieurs de ses spectacles; (1991) coécrit, avec Daniel Lemire, le "Bye Bye".
Moreau, Jean-Guy: Écrit les textes de plusieurs de ses spectacles, "Bye Bye 1978", "Bye Bye 1980".
Paul et Paul / Ding et Dong / Claude Meunier/ Serge Thériault/ Jacques Grisé: coécrit sur le "Bye Bye 1976" (Serge Thériault, Claude Meunier); coauteur de la pièce "Les Nerfs à l'air" (Jacqueline Barrette, Isabelle Doré, Jacques Grisé, Claude Meunier, Jean-Pierre Plante, Serge Thériault); (1979) coécrit "Broue ".
Sources:
1971 La Presse, 27 mars, P. D14
1971 Télé-Radiomonde, 17 juillet, P. 27
1972 Québec-Presse 26 novembre, P. 23, Robert Lévesque
1989 La Presse, 26 août, P. D4, Denis Lavoie
1997 La Presse, 21 juillet, P. B6, Jean Beaunoyer
2013 La Presse, 6 novembre, P. 4, Daniel Lemay
Bibliothèque et Archives Nationales du Québec
Le fonds a été acquis de Jean-Pierre Plante en 2013