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Olvier Guimond

Olivier Guimond (1914-1971)

Né à Montréal , le 21 mai 1914 Olivier Guimond est issu d'une famille d'artistes du burlesque; ses deux parents étant des

artistes de renom.  Son père, Ti-zoune Senior, et sa mère Effie McDonald, danseuse de talent, dont le nom d'artiste était

“Effie Mack”, trimballent le nouveau-né dans tous leurs déplacements.  Sa mère étant anglophone,il est baptisé Oliver. 

Plus tard, en 1955 Radio-Canada décide de l'appeler Olivier.  Durant ces tournées et pendant que les parents sont sur

scène, Oliver est dorloté par les autres membres de la troupe, surtout par les danseuses qui déborde d’affection pour le

petit  Oliver.  Il mène cette vie jusqu’à l’âge de six ans.

À l’âge de six ans et demi, ses parents, qui voyagent beaucoup, décident par la force des choses qu’Oliver deviendra pensionnaire.  C’est au Mont Saint-Louis, qu’Olvier Guimond apprend les premières lettres de l'alphabet.  Il y reste pendant neuf ans. Oliver n’a qu’une idée, faire du théâtre comme son père et sa mère.  Au début son père s’y oppose fortement, son père rêve plutôt qu’il devienne médecin, avocat ou encore notaire.  Le milieu artistique est trop insécure.  Son père l’inscrit donc au "Sullivan Business College".  Pendant les deux années où il étudie la comptabilité, il fait plus de progrès sur le plan artistique que comptable.  Il joue dans toutes les pièces de théâtre que chacune des classes monte.  Le reste du temps, il fait du patin à glace.

Il se fait, par la suite, connaître rapidement dans les différentes troupes de burlesque de Montréal et il joue pendant une saison complète avec ses parents de petits rôles de débutant.

En 1932, il réussit à convaincre son père de le laisser monter sur scène.  À dix-sept ans, passant outre les conseils de son père, il fait ses débuts au Théâtre Impérial de Québec.  Il joue les seconds rôles et les figurants aux côtés de ses parents.  Ce n’est pas assez pour Oliver, il veut devenir un comique, être la vedette.  Six mois plus tard, il laisse  la troupe de papa et tente sa chance au Théâtre Princess de Québec, à deux pas du théâtre Impérial ou Tizoune père tient l’affiche.

Naturellement, en 1932, ça lui prend un nom d’artiste, il en trouve un qui sort de l’ordinaire : "EXHAUSTE" comme le tuyau d’exhauste, un diminutif que lui avait donné son père durant un sketch comique.  Il revient à Montréal, il apparaît dans quelques théâtres et dans plusieurs clubs de nuit ou il agit comme maître de cérémonie.

C’est en 1934, que Jean Grimaldi, spécialiste des tournées, le remarque et l’engage pour faire partie de sa troupe.  Il travaille pour Monsieur Grimaldi jusqu’en 1957.  Il chante et joue la comédie notamment en compagnie de Manda Parent.  C’est avec elle qu’il crée le sketch "Trois heures du matin", qui devient un classique du burlesque québécois.

 

Après s’être réconcilié avec son père, ce dernier lui permet de porter le nom de Ti-Zoune,  A partir de 1948, c'est la gloire pour Tizoune Junior. C'est aussi la période glorieuse du vaudeville à Montréal, qui ira toujours en augmentant jusqu'en 1952.

Il se marie à une danseuse de la troupe de Jean Grimaldi, Evelyn Drummond. À la même époque, il fait la connaissance de la chanteuse Alys Robi de qui il tombe aussi amoureux. Par conséquent, son mariage avec Evelyn Drummond ne dura que neuf mois. Son épouse le quitte et s'exile aux États-Unis.  Sa relation passionnée avec Alys Robi prend fin alors que la carrière de la chanteuse prend un essor international.

 

En 1943 il fait la connaissance d’une autre chanteuse de la troupe de Jean Grimaldi, Jeanne D’Arc Charlebois.  Le 16 mai 1946,  mariage civil avec la chanteuse à Woonsocket, Rhode Island. Deux enfants naîtront de cette union.  Au milieu des années 1950, Jeanne-D'Arc Charlebois quitte Oliver et le Québec.  Olivier Guimond rencontre Manon Brunelle en 1959 avec qui il a un autre fils, Luc Guimond.

En 1955, sous le nom de Olivier Guimond il fait ses débuts à la télévision à l’émission "Music-hall" animée par Michelle Tisseyre à Radio-Canada. La même année, on lui offre un petit rôle dans le téléroman "Le Survenant".  L’année suivante Radio-Canada lui confie sa propre émission, César, une émission jeunesse de mime, où Olivier tourne à la façon du cinéma muet.

Le 29 décembre 1958, il participe au spectacles bénéfices "N’ajustez pas votre appareil"et "Difficulté temporaire" présenté à la Comédie Canadienne pour venir en aide aux réalisateurs de Radio-Canada alors en grève.  En duo avec Paul Desmarteaux, il présente le numéro "Jos Cipiusse".  Olivier Guimond et Paul Desmarteaux  vole le ‘show" à toutes les vedettes et même aux super-vedettes. Ce fut une révélation.

 

Après avoir été le "straight man" de Ti-zoune père pendant cinq ans, Paul Desmarteaux a été le "straight man" (celui qui donne la réplique) d’Olivier Guimond pendant quinze ans.  Ensemble, ils ont connu la gloire, les hauts et les bas de ce métier parfois ingrat.
Les années 1960 sont fructueuses pour sa carrière. Il devient le porte-parole de la brasserie Labatt pour qui il enregistre des publicités télévisées. Le slogan "Lui y connaît ça !" est passé à l’histoire.  Il participe à quelques gags des "Insolences d’une caméra" à titre de cascadeur.  Cette même année, un syndicat américain, qui recrute et lance les artistes comiques à travers les deux Amériques, a approché Guimond et lui a proposé un alléchant contrat de cinq ans en vertu duquel Olivier devait quitter le Québec pour entreprendre une carrière internationale. Olivier a refusé.

De 1965 à 1970, il connaît l’un des plus grands succès de sa carrière en tenant le rôle de Basile Lebrun dans la comédie "Cré Basile" de Marcel Gamache présentée à Télé-Métropole. La série est un énorme succès et sa réplique "Quoqu’a fa là, là" est sur toutes les lèvres.  Chaque mardi soir à 8h30 plus d'un million de Québécois applaudissent  "Cré Basile”. 

 

Le Mardi 2 juin 1970, c’est la dernière diffusion de Cré Basile.  La dernière émission s’intitulera “Le départ’’ et met le point final à cette série si populaire auprès du public. On assiste aux déménagements des deux couples qui quittent  Montréal pour deux destinations différentes. Basile et Alice vont s’établir dans l’Ungava où Basile dirigera les travaux de plomberie d’une base militaire.   Fabien se dirige vers le Japon afin de devenir chauffeur privé à l’ambassade canadienne.  C’est le cousin de la famille, Symphorien (Gilles Latulippe) devient le locataire de la maison de Basile.  Je vous laisse deviner la suite.  voir la section sur gilles Latulippe pour plus de détails.

 

En 1965, Suzanne Valérie fait ses débuts sur disque.  C’est la compagnie Select qui a pensé à réunir Olivier Guimond et Suzanne Valérie sur un microsillon longue durée, sous le titre de “Olivier Guimond contre Suzanne Valérie”.  Une photo plus que descriptive — bien pensée somme toute — illustre fort bien, sur le dessus de la pochette, le contenu du disque en question.
"Et nous avons écouté ce disque promis depuis longtemps et sur lequel nous misions pourtant beaucoup et nous avons été infiniment déçus.  La présentation musicale est de belle venue, faisant contraste avec ce qui suit, les textes de Gilles Carie fort bien trouvés, mais . . . "

"Mais, le tout est faux.  Olivier Guimond n’est ni à l’aise ni présent et semble même s’embêter drôlement (sic) à débiter ce texte qu’il ne sent pas et qu'il exprime on ne peut plus laborieusement. Suzanne Valérie n’est pas plus à l’aise que lui comme si au moment de l’enregistrement elle eut déjà senti que ça ne collait pas.  Que manque-t-il à ces sketches? Un public, sans doute. Mais tel quel, ça ne passe pas . . . "  

Télé-Radiomonde 2 octobre 1965

En février 1966, il reçoit le titre de Monsieur Radio-Télévision lors du gala des Artistes, Dominique Michel reçoit le même honneur du côté des femmes. En recevant le trophée. Olivier Guimond s'adresse au public en ces termes:  ” Ce soir, je suis l'homme le plus riche du monde, ça me rajeunit de vingt ans. Et je suis content de rajeunir de vingt ans parce que ça va me permettre de vous faire rire et sourire pendant vingt ans de plus...”

En 1967, le cinéaste Gilles Carle (c'est d'ailleurs lui qui a écrit les textes sur l'album Olivier Guimond VS Suzanne Valéry vol. 1) lui consacre un documentaire, " Place à Olivier Guimond"

En septembre 1970, il est la vedette de la nouvelle comédie de Radio-Canada, "À la branche d’Olivier". La série est un échec et est retirée des ondes en décembre de la même année.  Le 31 décembre, Olivier se rachète auprès de la société d'État.  Il participe au "Bye-Bye 1970". Cette revue de fin d’année sera l’une des meilleures de toute l’histoire des « Bye-Bye ». Olivier donne toute son énergie à jouer aux côtés de Denis Drouin, Louise Latraverse, Françoise Lemieux et Louise Forestier. L’un des sketches du « Bye-Bye 70 » est passé à l’histoire comme l’un des moments les plus marquants de la télévision québécoise. Dans ce sketch sur la loi des mesures de guerre imposée après la Crise d’Octobre, Olivier tient le rôle d’un soldat de l’armée canadienne qui monte la garde chez un homme influent de Westmount. L’homme de Westmount, joué par Denis Drouin, prend un verre avec lui pour souligner l’arrivée de l’année 1971.  Et comme la scène se déroule dans un escalier, Olivier nous donne droit à un numéro mémorable.

Au printemps, il joue dans la pièce "Balconville" au Théâtre des Variétés.  En avril, il reçoit le Prix Orange pour la deuxième année consécutive.


Il est l’invité spécial d’un épisode de l’émission de variétés"Claude Blanchard".  Sans le savoir, il fait sa dernière apparition à la télévision.

A la fin de l’été 1971, il accepte de reprendre son rôle de Freddie Washington dans une nouvelle série du Capitaine Bonhomme.  Mais la maladie l’en empêchera.  Au mois d’août, de fortes crampes à l’abdomen l’obligent à consulter un médecin.  Son pylore étant bloqué, on doit l’opérer.  La chirurgie connaît des complications et Olivier est victime d’une septicémie, une infection généralisée.  Olivier réussit quand même à y survivre.

Reprenant du mieux, il accorde une entrevue téléphonique à l’animateur radio Jacques Matti.  Ce sernt ses dernières paroles prononcées en public. Il terminait en disant : "Un beau bonjour à toute la province".   Le journal "PHOTO JOURNAL" fait parvenir à Manon Guimond plus de 800 lettres reçues de ses lecteurs.  De son côté, Manon en a déjà reçu environ 200 de plus, adressées directement à l'Hôpital Maisonneuve ou à la résidence des Guimond.

 

Parmi ces lettres, une de Robert Charlebois:
"Cher Olivier,
 Mouffe et moi t'aimons beaucoup.  Nous frissonnons en écoutant "Tu l'as ou tu l'as pas".  J'aimerais bien que tu chantes une de mes chansons.  L'idéal serait que j'en compose une pour toi, j'y pense actuellement.  Quand tu seras mieux et que tu auras le goût de parler à quelqu'un de très intelligent (ici apparaît le numéro de téléphone de Robert Charlebois), nous causerons cinéma et danse à claquettes.  Guéris vite, tu es indispensable au Québec.  Un de ceux que tu connais le moins mais qui t'aime le plus.  Robert Charlebois".

Puis, son état se détériore de nouveau. Sa femme Manon et de fidèles amis veillent sur lui.

Le 29 novembre 1971, Olivier Guimond meurt à l’Hôpital Maisonneuve à l’âge de 57 ans.  Fidèle à la générosité dont Oliver a fait preuve durant toute sa vie, sa famille offre ses yeux pour le don d’organes.

 

En 1999, le Gala des Oliviers a été nommé en sa mémoire

 

Pour souligner le dixième anniversaire de son décès, Montréal a inauguré en 1981 le Parc Olivier- Guimond.

 

En 2010 la ville de Rigaud, lui rend hommage en donnant son nom à un air de repos sur le bord de l'autoroute 40, "le bâtiment Olivier Guimond". A l'intérieur on retrouve un montage de photos qui illustre la vie et la carrière d'Olivier Guimond.

 

Liste sommaire des artistes avec qui il a travaillé dans des émissions et films, qui sont nommés sur ce site:

Béliveau, Juliette: (1954-1960) "Toi et moi".
Berval, Paul:  Après la 2e guerre il côtoie Paul Berval dans les cabaret de Mtl;
(1960) Pique à tout ;(1954-1960) "Toi et moi"; (1965-1970) Cré Basile; (1970) "À la branche d'Olivier".
Blanchard, Claude: (1952) Olivier Guimond Suggère Blanchard à Jean Grimaldi.
Charlebois, Jeanne D’arc: A été l'épouse de Olivier guimond dans les années 1960.
Daigneault, Pierre: (1954-1960)"Le Survenant".
Desmarteaux, Paul: Dans les années 1950 il est le straight man de Olivier

Guimond; (1958) spectacle-benefice (Réalisateur R-C en grève) en duo présente

Jos Cipiusse; (1959) "César'; (1965-1970) "Cré Basile";

(1970) "À la branche d'Olivier".
Desrochers, Clémence: (1964) "Le vol rose du flamant" première comedie.

musicale québécoise
Filiatrault Denise: (1954-1960) "Toi et moi".
Gamache, Marcel: (1965-1970) "Cré Basile".
Giguère, Marcel: (1954-1960) "Toi et moi"

(1963) "Le Zoo du Capitaine Bonhomme".
Landré, Claude: (1965-1970) "Cré Basile"
Latulippe, Gilles: (1965-1970) tient le rôle de Symphorien dans "Cré Basile".
Légaré, Ovila: (1954) "Le Survenant";  (1965-1970) "Cré Basile".
Lévesque, Raymond: (1959) "César'.
Michel. Dominique: (1958) Difficultés temporaires et N'ajustez pas votre appareil;

Fevrier 1966 recoit le titre de Monsieur Radio-télévison, Dominique Michel recoit le même honneur du coté des femmes.
Noël, Michel: (1964) "Le Zoo du Capitaine Bonhomme".
Pellerin, Gilles: Après la 2e guerre il cotoie Pellerin , Denis Drouin dans les cabaret de Mtl; (1965-1970) "Cré Basile".
Rivest, Léo: (1940-1950) travaille avec Olivier Guimond.
Sol (Favreau, Marc): (1954-1957) "Le Survenant"; (1965-1970) "Cré Basile".

Discographie partielle:

Olivier “Ti-Zoune” Guimond avec le concours de Paul Desmarteaux /

Alouette / ALP 251 / 1962
Olivier Guimond et Suzanne Valérie Vol. 1 / Select / M-298.092 / 1963
Olivier Guimond en mémoire 1915-1971 / Maisonneuve / 17.002 /1972
Album Souvenir / Olivier / OG 57 / 1972

Sources:

1960 Radiomonde, 29 octobre, P. 19, André Rufiange
1963 Télé-Radiomonde, 21 décembre, P. 8. 9, Monic Nadeau
1965 La Ratrie l'hebdo des canadiens-français, 19 décembre, P. 67.  68

Brigitte Morrissette
1970 Télé-Radiomonde, 30 mai, P. 5
1971Photo-Journal - tout par l'image, 5 décembre, Numéro souvenir

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Select  M-298.092    1965

Baby blue, Ilove you - Suzanne Valery et Olivier Guimond
00:00 / 00:00

Le Classique Bye-Bye 70 avec Olivier Guimond Louise Forestier, Denis Drouin, Louise Latraverse et Francoise Lemieux

Alouette   ALP-251    1962

Olivier veut devenir policier - Olivier Guimond et Paul Desmarteau
00:00 / 00:00

Olivier  OG 57      1972

Jos Cipius - Olivier Guimond et Paul Desmarteaux
00:00 / 00:00

Maisonneuve 17,002    1972

Trois heure du matin - Olivier Guimond
00:00 / 00:00
Paul Desmrteaux

Paul Desmarteaux (1905-1974)

Un comédien et humoriste québécois ayant travaillé sur scène, à la télévision et au cinéma.

Paul Desmarteaux est né le 24 juin 1905 à Montréal.  Issu d’une famille de la classe moyenne, il passe une partie

de son enfance dans le sud-est de la ville.  Le milieu familial dans lequel il évolue est quelque peu inhabituel: son

père est ténor.
 

Ce qui n’en fait pas moins un enfant rieur et doux, qui grandit normalement au sein d’un noyau familial d’autant plus attachant qu’il présente des traits distinctifs.  Après l’élémentaire, Paul Desmarteaux se dirige vers des études dites supérieures puisqu'il ira en classe jusqu’à l’âge de 17 ans, chose rare à cette époque.  Seules les familles qui venaient d’un milieu social plutôt aisé avaient l’honneur d’accéder à des études supérieures.
 

Pensionnaire au collège de Boucherville, il le quitte pour gagner sa vie.  Dès ses débuts, il a la chance d’avoir à ses côtés son frère Désiré qui veille dans l’ombre en cas de besoin.  Grâce à celui-ci, il peut travailler comme machiniste sur la scène.  Désiré a à son actif plusieurs années d’expérience et lui enseigne tous les rudiments du métier.  Il est employé successivement au Théâtre Chanteclerc (devenu par la suite le Stella) et plus tard au Canadien-français, il travaille toujours en collaboration avec son frère.  Il passe ensuite au Théâtre St-Denis, mais toujours à l’arrière scène, jusqu’au moment où il ose demander au directeur, Raoul Déry, de lui confier un petit rôle; à peine de quoi dire Madame est servie.  Il n’en faut pas plus pour voir s’ouvrir de grands horizons et mettre en valeur ses grandes qualités de comédien.  De 1920 à 1930 le théâtre marche à plein régime.  Une vingtaine de théâtres présentaient des spectacles. 

 

Il commence son éducation au côté du grand Olivier Guimond, père, avec qui il reste 5 ans comme straight man.  Plus tard, Rose Ouellette, La Poune, prend la direction du Théâtre National  et Paul s’engage dans la troupe de La Poune, où il sera, là aussi, le straight man de Mme Ouellette.  Léo Rivet remplace Paul Desmarteaux au côté de Guimond père.  Pendant les saisons d’été c’est Jean Grimaldi qui l’engage pour ses tournées au Canada et au États-Unis avec Olivier Guimond fils. 
 

Le duo Guimond / Desmarteaux  a fait les beaux jours des cabarets du Québec pendant quinze ans.  Il donne la réplique, surtout dans son rôle de faire valoir, aux plus grands comiques de l’époque : Olivier Guimond père, Rose Ouellette (La Poune), Manda Parent, Arthur Petrie et plus tard Léo Rivest, Gilles Latulippe et autres.
 

Mais c'est avec Olivier Guimond, fils, au début de la carrière de ce dernier, qu'il a formé son duo comique le plus mémorable.
 

Il œuvre près de trente ans dans l’univers du théâtre burlesque avant d'incarner le curé Labelle à la télévision dans l'émission Les Belles Histoires des pays d'en haut.  C’est Jean Grimaldi qui lui suggère de passer des auditions pour obtenir le rôle du Curé Labelle, Desmarteaux n’y crois pas vraiment vu la quantité de comédiens et la qualité de ceux-ci.  Malgré tout attente, il est choisi  et, par surcroît, éclipse de nombreux comédiens réputés.  Il fait un retour au burlesque en fin de carrière lors de l'ouverture du Théâtre des Variétés de Montréal en 1967. 

Au plan dramatique, on peut notamment le voir dans le célèbre film La Petite Aurore, l'enfant martyre. Paul Desmarteaux y jouera le rôle de Théodore Gagnon, père, où il partagera la vedette avec Lucie Mitchell et Yvonne Laflamme. 

Paul Desmarteaux a été emporté par une crise cardiaque en janvier 1974. Il était âgé de 68 ans

Liste sommaire des artistes avec qui il a travaillé dans des émissions et des films, qui sont nommés sur ce site:
 
Béliveau, Juliette: (1956-1970) “Les belles histoires des pays d'en haut
Berval, Paul: (1965-1970) “Cré Basile Lecoq et fils”;(1970-1978) “Les Berger”;(1970) “À la branche d'Olivier
Blanchard, Claude: fin des années 1950 Strait man
Daigneault, Pierre: (1956-1970) “Les belles histoires des pays d'en haut”
Ducharme, Yvan: (1970) Le téléroman "Les Berger"
Gamache, Marcel Auteur: (1965-1970) “Cré Basile”;  (1970-1977) “Symphorien
Giguère, Marcel: (1967-1968) “Lecoq et fils”
Guimond, Olivier :(1958) spectacle-bénéfice “N’ajustez -pas votre appareil“ en duo présente Jos Cipiusse; Dans les années 1950 il est le straight man; (1959) “César”;  (1965-1970) “Cré Basile”; (1970)  “À la branche d'Olivier”
La Poune (Ouellette, Rose): (1953) "Coeur de maman"; Dans les années 1940 1950 il est son straight man
Latulippe, Gilles :Années 1960 travaille sur scène avec Gilles Latulippe;  (1965-1970) “Cré Basile”; (1967-1968) “Lecoq et fils”; (1970-1977) “Symphorien
Légaré, Ovila : (1957) le film "Les brulés”; (1965-1970) “Cré Basile
Les Baronets/ Pierre Labelle/ René Angelil: (1972) film “L'apparition
Lévesque, Raymond: (1959) “César”; (1967-1968) “Lecoq et fils
Michel. Dominique :(1959) "Difficultés temporaires
Noël, Michel: (1965-1970) “Cré Basile”; (1967-1968) “Lecoq et fils”;
(1970-1977) “Symphorien
Pellerin, Gilles: (1970-1977) “Symphorien
Rivest, Léo: (1970-1978) “Les Berger”; (1970-1977) “Symphorien
Sol (Favreau, Marc) :(1965-1970) téléroman "Cré Basile";

(1970-1977) “Symphorien
Ti-Gus et Ti-Mousse /Denise Emond/ Réal Béland :(1970-1977) “Symphorien


Discographie partielle:

N’ajustez pas votre appareil (avec Olivier Guimond) / Music Hall / 33-108 / 1959
Olivier "Ti-Zoune" Guimond avec le concours de Paul Desmarteaux /

Alouette /

ALP 251/ 1962
Olivier Souvenirs / Olivier / OG 57 / 1972
Olivier Guimond en mémoire 1915-1971 / Maisonneuve /17.002 / 1972

Sources:

1974 Télé-radiomonde, 2 février P.1/16

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